Concerne le dépôt, par la srl The Outsider Ardennes, Avenue de l’Ourthe 35 à 4180 Hamoir, d’une étude appropriée des incidences de leur projet sur les sites Natura 2000 : avis.

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Réponse à l’enquête publique du 14 au 29 septembre 2023 (inclus) à 11 heures, Ville de Durbuy :

Concerne le dépôt, par la srl The Outsider Ardennes, Avenue de l’Ourthe 35 à 4180 Hamoir, d’une étude appropriée des incidences de leur projet sur les sites Natura 2000 :

-BE34002 Vallée de l’Ourthe entre Bomal et Hamoir

-BE33026 Vallée de l’Ourthe entre Hamoir et Comblain-au-Pont

liée à la demande de permis d’environnement pour la descente de l’Ourthe en kayaks, rafts et paddles /exploiter une activité de descente de l’Ourthe en kayaks, entre Barvaux et Comblain, dont le n° de dossier de recours est 10011456 et le numéro de dossier de première instance est 03939840 (Réinstruction post annulation par le CE). (PE116.2018/133.2021//dos.10011456)

A l’argumentaire écrit par Jacques Ninane, l’ASBL souhaite ajouter 3 arguments climatiques et/ou concernant la gestion de l’eau, la biodiversité du vivant et le rôle social de l’Ourthe
——–

  • Concernant EAI, elle ne parle pas de la vie ou de la survie des enfants, des femmes et des hommes habitants dans le bassin de l’Ourthe.
    Les humains ne feraient-ils pas partie de la diversité du vivant ? Des espèces se mutipliant le long de cetta rivière ? De celles en danger ?
    Le bruit, la pollution générale, les micro-plastiques, les rejets de CO2 et de particules fines, les déchets, les poubelles, la dégradation de la biodiversité et dans ce cas précis la surexploitation des eaux de surface et les eaux souterraines, eaux intimement liées, dont la vie des humains dépend ne trouve guère de place dans ce document.

  • L ’eau justement Le cycle de l’eau bleue, celle qui coule dans les cours d’eau, les lacs et les nappes phréatiques, est perturbé au-delà du soutenable. Une sixième limite planétaire (sur neuf) est totalement dépassée.L’argument généralement donné pour tout accepter est « que l’activité décrite est à ce point anecdotique comparée à l’activité mondiale, qu’il ne sert à rien de l’interdire ».
    Cet argument ne tient pas. La mondialisation ne concerne pas que l’argent et le capital, il concerne également le climat et la biodiversité. (Dernier rapport du GIEC). Ce que nous ne faisons pas impacte la vie des autres et vice et versa.
    Rien qu’en Wallonie,
    pour une seule source de pollution qui concerne ce type d’activité touristique voici ce que nous trouvons sur « http://etat.environnement.wallonie.be/home/Infographies/air.html# » :En 2018, le nombre de décès prématurés dus aux PM2,5 en Wallonie était estimé à 2 113.
    A titre de comparaison, 234 personnes sont mortes sur les routes Wallonnes en 2022 soit presque 10 fois moins !

  • La troisième et dernière remarque concerne l’aspect social de cette activité.
    Elle n’est pas destinée aux autochtones mais aux touristes.
    Ce sont pourtant les habitants en souffrent au même ,titre que le reste de la faune et la flore.
    Ce sont en premier lieu les plus faibles, les plus pauvres, ceux qui sont touchés par les inondations (comme en 2021 mais qui seront encore touchés à la prochaine crue de l’Ourthe et de l’Aisne, les chaleurs excessives, le bruit (nuit et jour),
    qui en souffrent sans en avoir aucune compensation.
    Pourtant, c’est travail des élus de s’occuper d’abord des plus faibles !
    Prendre aux riches pour donner aux pauvres et non voler (l’environnement) des pauvres pour donner aux riches.

AVIS NEGATIF – REJET

Argumentaire : 

A titre principal 

1- S’il doit y avoir une Evaluation Appropriée des Incidences (EAI), elle doit porter sur l’ensemble du parcours autorisé de l’Ourthe. Sauf erreur,  sur le seul trajet Nisramont-Comblain, +/- 2500 embarcations (chiffre approximatif vu le manque de données officielles et les mises à l’eau non référencées) effectuant plusieurs rotations sur ce trajet.
Une évaluation d’incidence pour les seuls tronçons visés par le demandeur, n’est pas garant d’un résultat fiable, sérieux, globalisant l’impact réel et potentiel de l’ensemble des parcours exploités sur l’Ourthe.
Une Etude d’Incidence sur l’Environnement (EIE) devrait à tout le moins être prévue. Cette étude en effet porte sur des aspects bien plus précis et multifactoriels que l’EAI ne prévoit pas.

2La Ministre Céline TELLIER (Environnement, Nature, Forêt, Ruralité, Bien-Être animal à la Région wallonne) effectue actuellement un projet de révision des deux Arrêtés du Gouvernement Wallon (AGW) relatifs à la circulation et conditions sectorielles sur les rivières concernées par ce type de loisir. Un RIE (rapport d’incidences environnementales) est soit en cours soit déjà terminé à la date du présent document. (Source : Cabinet C. Tellier, Vincent Crépin, chargé des relations avec la société civile).

L’ensemble des loueurs d’engins flottants de loisirs connaît ce projet de modification.

Il serait donc très judicieux et rationnel d’attendre le résultat de ces modifications légales AVANT d’arrêter une décision officielle sur la réinstruction de la demande de permis visée par le demandeur.

Dans le cas contraire, quelles seraient les conséquences juridiques ?

3- L’EAI présente en sa page 3 la description suivante :

Or, on peut lire ceci en page 114 

Ce projet décrit ne cadre nullement avec l’enquête publique.

Il semble à tout le moins que le demandeur anticipe de manière très hasardeuse et aléatoire.

Pour rappel, le même demandeur a introduit une demande identique d’extension de permis pour 250 kayaks le 08 12 2020, intitulée comme suit :

« Demande Permis Environnement de classe 2 (projet de catégorie C) visant la descente de l’Ourthe – extension de permis existants portant la capacité de kayaks à 250 et regroupements des infrastructures d’accueil – Descente de l’Ourthe sur les territoires de Durbuy, Hamoir, Comblain-au-Pont. SRL The Outsider Activity, Route de Géromont 10 Bte A – 4180 HAMOIR »

PE 132.2021//dossier 41510-Liège

Cette demande a été accordée par le fonctionnaire technique le 07 06 2021 et rejetée par arrêté ministériel le 18 10 2021 par la Ministre Tellier, suite aux recours de divers intevenants.

Nous ne comprenons donc pas l’information précitée du demandeur.

Pour rappel informatif, nous écrivions ceci à l’époque, relativement au demandeur et à sa demande d’extension de permis en 2020 :

« Avec le plus grand étonnement, nous observons la déclaration suivante de M. Van Erps à la page 1/4, dernier §, de sa demande :

[…] La demande porte sur un maximum de 250 embarcations (en ce inclus 100 kayaks, 5 rafts, et 11 paddles autorisés par permis/déclaration et 125 kayaks exploités sans autorisation) […] Notons ici que, dans la réalité, aucune augmentation du nombre de kayaks circulant sur l’Ourthe n’est à attendre ; l’extension est bien ici administrative puisqu’elle sous-entend un regroupement des activités de plusieurs sociétés au sein d’une nouvelle société et dans un permis commun ;[…]

M. Van Erps a donc exploité irrégulièrement 125 kayaks depuis le rachat des sociétés citées, en date du 10 mars 2020, aucune information ne contredisant ce fait dans la demande. Interrogé à ce sujet, le Département Nature et Forêt, Direction de Marche-en Famenne, répond qu’il a en effet relevé de nombreux constats d’infractions à ce niveau (voir Partie 2, page 7, § en rouge).

Dès lors, la demande d’extension de permis ne doit pas être recevable. Il est en effet sidérant de lire « qu’aucune augmentation de kayaks circulant sur l’Ourthe n’est à attendre ». M. Van Erps pose ainsi ses propres règles en utilisant le fait accompli, considérant que ses kayaks frauduleux font partie de la réalité factuelle, sans autre état d’âme !

La contradiction est importante : d’une part, il y a reconnaissance claire du demandeur d’avoir caché 125 kayaks aux yeux des administrations, et d’autre part il affirme qu’il n’y aura pas officiellement d’augmentation du nombre d’engins concernés sur l’Ourthe… vu qu’il les utilisaient dans le passé. Il s’agit donc d’une situation ubuesque, digne de l’histoire du ‘beurre et l’argent du beurre’.

Il convient d’apporter ici une information importante : M. Van Erps indique « faire partie » du Contrat de Rivière Ourthe (CRO), il devait donc logiquement informer cet organisme de son irrégularité d’exploitation. Si oui, comment a réagit le CRO ? La question lui a été posée (NDA : aucune réponse ne nous parvenue à la date du 25 09 2023).

A tout le moins, M. Van Erps devait démissionner spontanément vu la fraude manifeste et donc son manque de crédibilité dans cet organisme. »

4 – En opposition à la présente demande, nous reprenons l’ensemble de l’argumentaire environnemental explicité dans l’arrêté ministériel du 18 10 2021 (pages 21 à 28) refusant la demande d’extension de permis d’Outsider Activity citée ci-avant (Ministre Céline Tellier). Dans le souci de clarté, nous ne joignons pas de copie de ces pages à notre document, lesquelles sont en possession des diverses administrations concernées.

5 – Relativement aux termes de l’EAI, voici quelques points sujets à questionnement et remarques (non exaustifs) :

– pour être crédible, l’EAI devrait intégrer les activités* du demandeur, liées au cours d’eau. Un « saucissonnage » portant sur la seule activité kayaks biaise le résultat.

* Gestion d’installations sportives / Restauration à service complet / Location et location-bail d’articles de loisirs et de sport / Activités de clubs d’autres sports / Autres activités sportives n.c.a / Activités des parcs d’attractions et des parcs à thèmes.

https://www.theoutsiderardennes.be/fr/logement/chalet-au-bord-de-lourthe

Une vaste prairie en bord d’Ourthe à Fairon, à quelques mètres des chalets d’Outsider Activity, est très régulièrement occupée par de nombreuses tentes, les occupants investissent également l’Ourthe à cet endroit par des mises à l’eau d’engins flottants et construction de barrages de galets, pourtant interdits. A cet endroit précis, des cigognes noires sont observées uniquement en l’absence d’occupants, voir page suivante.

Nous ne savons qui organise cette occupation de la prairie. La question a été posée à l’administration communale de Hamoir, restée sans réponse.

– page 11/12 : la pose des pièges photos a été effectuée en octobre et novembre 2022, soit à des périodes défavorables pour la présence, par exemple, des oiseaux migrateurs. Les pièges n’ont pas été localisés.

Raclages et coups de pagaies : l’étude précise que les observations ont été faites par des pilotes experts et non par un utilsateur lambda, ceci relativise donc les résultats obtenus. D’autre part, un ou deux kayaks ou été utilisés, ceci est pour le moins « léger » en terme d’observations, la totalité de la largeur de la rivière n’a donc pas été étudiée simultanément. De plus, les observations ont eu lieu à des périodes sans affluence de kayaks, donc d’encombrement perturbateurs.

– page 12 : il est extrêmement étonnant de constater l’absence de prise en compte de la cicogne noire (Ciconia nigra), espèce rare et intégralement protégée. Elle est pourtant observable dans la rivière au niveau de Comblain-Fairon (voir le site « Observations.be » https://observations.be/locations/42115/observations/?page=2&advanced=on). Cette espèce très farouche peut pêcher à toutes heures de la journée, le passage des kayaks l’éloigne inévitablement des zones de nourrisage sur tous les tronçons kayakés, engendrant un déplacement obligé et un stress.

Le héron, bien présent également partout sur l’Ourthe, est dérangé également. L’évaluation n’en parle pas.

– pages 64/65 : pour la mulette épaisse, les endroits prospectés ne tiennent pas compte des autres activités de la société OUTSIDER Activity très proches de la rivière :

– pages 80: l’évaluation décrit une technique de prélèvement des poissons via un filet (nasse). Ceci manque de précision de captures tel que l’écrit l’auteur. Pourtant, les pêches électriques peuvent facilement et rapidement s’exécuter (via par exemple le DNF ou l’UlLège) avec des récoltes bien plus nombreuses. La prise en compte du saumon, truite de mer et de l’anguille, par exemple, sont absentes. Ces espèces sont fragilisées par des perturbations de tous types (pollution, destruction des biotopes, …).

– page 83 : il n’y pas d’étude d’impact sur la micro faune aquatique.

– pages 94-95 : l’évaluation note l’absence de gttraces de microplastiques, ce qui est étonnant vu les nombreux déchets de toutes sortes dérivant sur le cours d’eau, du à l’urbanisation proche des rives. De plus, l’auteur ne décrit pas sa métode d’analyse des prélèvements.

– l’auteur ne mentionne pas d’observations d’accostages illégaux de kayaks : les descentes effectuées en juillet et août 2022 (mois les plus fréquentés) l’étaient en période d’interdiction de navigation vu le trop faible débit, cette donnée doit donc être écartée.

l’auteur ne mentionne pas une donnée importante :

les débits de références utilisés pour l’autorisation-interdiction officielles de naviguer sont mesurés à la station-limnigraphe de TABREUX (Hamoir), ceci pour le tronçon visé par l’évaluation, de Barvaux (aval barrage) à Comblain.

OR: il faut considérer que l’Ourthe a un débit plus faible de Barvaux jusqu’au pont de Bomal, l’Aisne se jetant dans l’Ourthe juste après le pont, augmentant le débit. Cela signifie qu’un débit peut être suffisant de Bomal à Comblain (mesuré par Tabreux), mais ne l’est pas de Barvaux à Bomal ! A tout le moins, le tronçon Barvaux-barrage à Bomal-pont, doit être autorisé ou interdit suivant les données du limnigraphe de DURBUY (en amont de Barvaux) et non Tabreux.

L’auteur de l’étude fait ici preuve soit d’une méconnaissance du cours d’eau soit d’un manque d’honnêteté intellectuelle.

– page 110 : il est très étonnant de lire que les effets cumulatifs sont réduits vu l’étalement dans le temps. L’effet contraire est donc plus logique : plus les passages de kayaks sont étalés dans le temps plus ils sont impactant. Par exemple, une circulation de 4 heures en continu est évidemment moins dérangeante pour la faune qu’une période étendue de 10 à 17 heures.

6 – En relation avec les débits, nous avons procédé au calcul des journées présentant une valeur inférieure à 3m3 par seconde, débit minimum fixé volontairement par la société Outsider Activity pour ses mises à l’eau :

Limnigrahe TABREUX

(débit de Bomal confluent Aisne à Tabreux)

année (du 30 mai au 14 septembre soit 108 jours)

débit inférieur à

3 m3/sec, en jours

% jours

1. 2018

70/108

65

2. 2019

60/108

55,5

3. 2020

72/108

66,5

4. 2021 non comptabilisée, inondations

5. 2022

78/108

72

6. 2023

28/108

26

Limnigrahe TABREUX

(débit de Bomal confluent Aisne à Tabreux)

année (du 01 juillet au 31 août soit 62 jours)

débit inférieur à

3 m3/sec, en jours

% jours

1. 2018

52/62

66,5

2. 2019

49/62

66

3. 2020

56/62

75

4. 2021 non comptabilisée, inondations

5. 2022

60/62

67,5

6. 2023

23/62

42,5

Limnigrahe DURBUY

(débit de Durbuy centre à Bomal confluent Aisne)

année (du 30 mai au 14 septembre soit 108 jours)

débit inférieur à

3 m3/sec, en jours

% jours

1. 2018

68/108

63

2. 2019

83/108

77

3. 2020

79/108

73

4. 2021 non comptabilisée, inondations

5. 2022

80/108

74

6. 2023

52/108

48

Limnigrahe DURBUY

(débit de Durbuy centre à Bomal confluent Aisne)

année (du 01 juillet au 31 août jours soit 62 jours)

débit inférieur à 3m3/sec, en jours

% jours

1. 2018

50/62

81

2. 2019

60/62

97

3. 2020

62/62

100

4. 2021 non comptabilisée, inondations

5. 2022

61/62

98

6. 2023

29/62

47

On constate donc que durant les mois les plus fréquentés par les kayakistes (juillet-août), la durée d’exploitation est fortement réduite.

7- Considérant un aspect largement sous-estimé selon nous, relatif aux constructions de mini barrages dus aux utilisateurs de la rivière, ajoutant un impact négatif de manière considérable (source : Sud Presse La Meuse Luxembourg 26 09 2020 : Durbuy-Nature « Détruire les barrages en pierres »)

8- Considérant la déclaration de politique générale de l’actuel Gouvernement wallon en son chapitre 16 : (extrait)

« Restaurer la biodiversité demande une action complémentaire urgente. Le Gouvernement mettra en œuvre une stratégie « biodiversité 360° » pour la Wallonie, en s’appuyant notamment sur les résultats des Ateliers de la biodiversité. Cette stratégie fixera des objectifs ambitieux pour la législature et plus globalement pour la décennie 2020-2030. Il associera tous les acteurs wallons à sa mise en œuvre, au niveau régional comme local, dans les différentes activités humaines. En outre, les politiques wallonnes s’inscriront dans le cadre de la stratégie nationale de biodiversité à l’horizon 2020, qui doit être revue et renforcée en fixant des objectifs pour 2030. (…) Le Gouvernement veillera à protéger les espaces menacés de façon ciblée et améliorer la protection des espèces en déclin, en renforçant les surfaces d’intérêt écologique, dans le cadre du nouveau programme wallon de développement rural (PWDR) à définir en lien avec la nouvelle PAC. (…) ».

9 – Considérant la dégradation importante de la biodiversité en général, décrite en synthèse notamment par ETOPIA, Centre d’animation et de recherche en écologie politique (Namur) :

« Le 23 mars 2018, la plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (ci-après IPBES), qui est le pendant pour la biodiversité de ce qu’est le GIEC pour le climat, a publié plusieurs rapports [1] dont le message est univoque : « La biodiversité, qui est pourtant notre assurance-vie, décline dans toutes les régions du monde, sans exception ». Ce rapport a été établi sur base de plus de 10 000 articles par plus de 600 scientifiques d’une centaine de pays, et bénéficie donc d’une autorité difficilement contestable.

Voir :

http://environnement.wallonie.be/cgi/dgrne/plateforme_dgrne/visiteur/frames_affichage_document2.cfm?origine=1645&idFile=1645&thislangue=FR&pere=98

10 Aux stress récurrents des variations du climat, nous ajouterons les dérives dues à d’autres utilisateurs de la rivière, telles les déviations d’écoulement et barrges (voir point 7), faits de galets directement prélevés dans le cours d’eau et pourtant formellement déconseillés (contacté, le District de l’Ourthe du SPW n’y voit pas d’inconvénient … Ceci est interpellant vu le grand nombre de ces obstacles que nous avons observés sur les tronçons visés).

Nous nous posons en conséquence la question de savoir s’il est de nos jours judicieux d’encore accorder des autorisations d’exploiter une activité d’embarcations, alors qu’elle s’éteindra certainement dans le futur faute de conditions acceptables (des débits de plus en plus faibles notamment) ? Que deviendront alors les installations et le matériel ? Laisser ce commerce encore se développer est-il bien responsable ? Intègre-t-on les concepts de durabilité/principe de précaution prévalant de nos jours ? Nous ne le pensons pas.

Nous estimons au contraire que, dans ses densités et formes organisationnelles, cette activité de mise à l’eau d’embarcations doit être considére comme obsolète, vu la pression humaine généralisée toujours plus importante sur l’ensemble des écosystèmes et biotopes. L’affaiblissement d’un très grand nombre d’espèces vivantes, voire les disparitions de plus en plus fréquentes pour certaines d’entre-elles, sont dues en partie à cette pression.

A titre secondaire : 

11En citation, voici un risque décrit dans le «Rapport de Mission : le développement des sports et loisirs d’eau vive en France, impact sur le milieu aquatique et conflits d’usages » par Germain LEYNAUD, ingénieur Général du Génie Rural des Eaux et des Forêts Louis BLAISE Chargé de Mission d’Inspection Générales, membres de la MISE (Mission d’Inspection Spécialisée de l’Environnement – France) :

  « l’accommodement (…) à voir sans réagir, à certaines périodes, une occupation « à saturation » de certaines portions de rivières, qui peut conduire à un véritable accaparement par les pratiquants d’eau vive au détriment des autres usages, alors même qu’une pluralité des fonctions devrait être recherchée ».

D’autre part, Antoine Marsac (Maître de conférences, Université de Bourgogne) écrit en 2011 déjà, dans VERTIGO revue électronique en sciences de l’environnement :

« Du tourisme au développement durable : Les usages des cours d’eau par les kayakistes français » , extrait :

[..] En somme, les intérêts des kayakistes ne se portent plus exclusivement vers la défense de la nature, mais sur l’accès à l’eau qui devient problématique à cause du partage de l’eau avec les autres utilisateurs et les riverains dans une optique de développement durable des territoires.[…]

https://doi.org/10.4000/vertigo.11454

Conclusion:

Nous nous posons en conséquence la question de savoir s’il est de nos jours judicieux d’encore accorder des autorisations d’exploiter une activité d’embarcations, alors qu’elle s’éteindra certainement dans le futur faute de conditions acceptables ? Que deviendront alors les installations et le matériel ? Laisser ce commerce encore se développer est-il bien responsable ? Intègre-t-on les concepts de durabilité/principe de précaution prévalant de nos jours ? Nous ne le pensons pas.

Nous estimons au contraire que, dans ses densités et formes organisationnelles, cette activité de mise à l’eau d’embarcations doit être considére comme obsolète, vu la pression humaine généralisée toujours plus importante sur l’ensemble des écosystèmes et biotopes. L’affaiblissement d’un très grand nombre d’espèces vivantes, voire les disparitions de plus en plus fréquentes pour certaines d’entre-elles, sont dues en partie à cette pression.

En suite de l’argumentaire développé, rejet de l’EAI.

Image d’entête: depositphotos_32454155


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Author: Bernard Adam
Cuisinier à la retraite

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